
Pourquoi les touristes vont-ils à San Gimignano ? C’est une ville médiévale inspirante. Toutes ces tours sont photographiées, colorées à l’eau et dessinées par des artistes et des promeneurs.
Oui, il y a de la bonne glace à San Gimignano. Mais il n’est pas nécessaire de se rendre dans une ville sans gare juste pour la glace. Vous venez pour ces tours. Vous voulez voir le Manhattan de l’Italie.
Mais, cher voyageur, il y a aussi le paysage autour de la ville. C’est sympa aussi.

Et les chats féroces valent le risque.

Mais il y a ceci. Le régal pour les yeux que vous êtes venu admirer :

Traçons la chronologie. Il y a bien longtemps, il y avait une colonie étrusque. Ensuite, la ville s’est développée à pas de tortue. En 998, San Gimignano était encore un village le long de la Via Francigena. Il appartenait à l’évêque de Volterra, une ville grandissante de plus en plus renommée au cours de la période.
Mais le pèlerinage change tout. San Gimignano était une étape majeure sur la route pour voir les grandes basiliques de Rome. Les vieux riches, espérant entrer au paradis sans avoir à souffler pour pousser leurs gros chameaux dans le chas d’une aiguille, ont abandonné une partie de leur richesse en construisant des installations au profit des pèlerins moins équipés, comme des auberges, des hospices et des bordels. Le nombre de personnes sur la route la rendait plus sûre pour les commerçants. La société en a profité.
Les affaires ont explosé grâce à tout cet argent et à ce commerce et, en même temps, les riches constructeurs des tours ont construit des tours de plus en plus hautes pour montrer à quel point ils l’avaient. Leurs bâtiments maigres s’insèrent entre les murs de la ville en croissance constante jusqu’à ce qu’une loi soit adoptée en 1255 interdisant la construction d’une tour plus haute que la Tour Rognosasitué à côté du Palais communal, l’hôtel de ville, qui se trouvait être la plus haute tour de l’époque. Le long bras de la loi a pratiquement arrêté l’escalade de la hauteur de ces avant-postes ornementaux en forme de pénis, et les gens vivant dans leur ombre pouvaient enfin pousser un soupir de soulagement.
Puis vint la peste en 1348. La peste noire frappa, anéantissant la moitié de la population de San Gimignano.
Ok, alors traitez-moi de fou, mais n’est-ce pas à peu près le même temps entre la période de consommation excessive et ostentatoire et l’arrivée de COVID? Des années folles au présent autoritaire ? 97 ans se sont écoulés entre la fin de la période de la tour et la peste noire. 1929 à 2019. 90 ans. Assez proche.
Voici donc une théorie du complot (ou quelque chose comme ça) que vous pouvez faire circuler et faire en sorte que les gens vous aiment pour votre persistance à donner du crédit aux divagations d’un fou.
En attendant, tant que je suis lucide, voici une autre vue des tours. C’est ce que vous aviez prévu de voir, n’est-ce pas ?

Croquis de San Gimignano fourni par Depositphotos
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