Le 19 octobre, je me suis lancé dans un chemin accessible aux marcheurs débutants, sans trop de dénivelé positif et rapide à réaliser. Fastoche… Oui mais encore fallait-il trouver le chemin ??? Voici mon histoire

Haut de la randonnée

  • Durée : 2h30
  • Pays : France
  • Massif : Piton pour les randonneurs
  • Département : Ile de la Réunion
  • Difficulté : Facile
  • Distance : 4 km
  • Informations complémentaires : Accessible aux enfants, Vestiges, Panorama, Accès en bus

Le parcours « improvisé » du pêcheur Sailisback ?

Quelques jours après avoir atterri dans ce petit paradis des randonneurs de tous niveaux, après avoir fait le plein de vitamines « soleil » (même s’il y en a tout autant en région parisienne…), j’ai envie d’une petite balade avant d’entreprendre les quelques belles randonnées possible sur un site aussi exceptionnel.
Pour entrer dans le vif du sujet, je choisis donc le chemin dit des pêcheurs, situé dans la partie sud de l’île. Plus précisément, je compte faire le tronçon qui mène de l’église Notre Dame des Lava au site de l’Anse des Cascades. Une route nationale relie ces deux points en 45 minutes de marche, et même si en regardant à gauche l’oeil peut apercevoir l’Océan Indien alors que de l’autre côté le site majestueux du Piton de la Fournaise se contemple inlassablement, je me dis que marcher droit au risque de se faire faucher par une voiture (même si les Réunionnais sont doux et alertes), n’est pas très addictif. Mon choix se porte plutôt vers le célèbre et discret sentier qui longe la plage.
A noter que je pars de Saint Pierre par la Gare des Cars Jaunes, et que je prends la ligne S1 pour seulement 2€ (et oui les bus régionaux sont très accessibles). Après 1h30 de trajet avec de multiples arrêts mais qui permet d’avoir un aperçu des routes et des paysages de La Réunion, le bus m’arrête près de l’église. Un grand parking lui fait face sur lequel des sanitaires gratuits et des tables pour manger sont à disposition.
Et quel spectacle ?? me voici face à un édifice religieux au milieu d’un champ de roches volcaniques.

Celui-ci fut attaqué par une coulée de lave en 1977. Miraculeusement, il ne fut pas enseveli, comme le fut le destin désastreux des bâtiments environnants : la lave se contenta de le contourner. A l’intérieur, une brève exposition de photos retrace cet événement.
Après un temps de recueillement dans la fraîcheur, je partis vers midi au milieu du cagnard à la recherche du chemin des pêcheurs. Derrière l’église, je descends une légère pente vers l’océan. Je me sens bien même si je n’ai plus de connexion internet mais j’ai confiance en mon fidèle point bleu sur Google maps et mon « sens de l’orientation » qui m’aidera sûrement, pensai-je. Deux dames qui semblent perdues m’interpellent. Ils cherchent aussi l’entrée du sentier sans même avoir un petit point bleu sur les cartes… Je les invite à me rejoindre, à 3h la marche ne peut être que plus animée. On apprend à se connaître, on discute, on s’arrête pour commenter telle ou telle plante, fruit, tout ce que l’œil peut capter de plus dépaysant et sortir de notre terrible quotidien tempéré de métropole. Nous nous sommes aventurés dans ce que nous pensions être le prolongement du sentier… Je me rends compte que le temps presse, que mes prévisions d’arrivée à l’Anse des Cascades sont largement dépassées mais continuez avec mes accolites à traverser des champs de cannes à sucre et probablement des propriétés privées ! En chemin, nous rencontrons un indigène avec une machette à la main : en français avec un fort accent créole, il nous explique comment reprendre le bon chemin. Contact très agréable malgré cette situation un peu rassurante au départ. A croire que 3 cerveaux ne multiplient pas forcément nos chances de s’en sortir, on ne suivra pas les consignes du charmant fermier et on continuera de nous embourber. Un portail, enfin. Le monsieur nous parlait d’une porte cadenassée à contourner. Nous courons et remarquons de nombreuses noix de coco jonchant le sol. A ce moment-là, je me dis qu’il ne me manque plus qu’à me faire assommer en pleine pampa ?. Eh bien, vous savez quoi? Nous nous sommes encore trompés. Après quelques branches à pousser, après avoir glissé sur des feuilles mortes, nous sommes d’accord pour arrêter le massacre et décidons de rejoindre la route nationale. Pas sexy mais plus recadrée. C’est alors qu’à quelques mètres seulement on découvre un panneau indiquant aux véhicules le chemin pour rejoindre l’Anse des Cascades. C’est là que je me sépare d’une si belle compagnie pour laisser ces dames à leur rythme tout en leur ayant montré à nouveau de superbes cartes google? Se sont-ils retenus ? Je ne saurai jamais ??‍♂️.
Un quart d’heure de descente d’une pente qui contourne un pic, la récompense se dresse devant moi. Une large falaise couverte d’une végétation luxuriante. Ah, j’ai déjà oublié les 2 heures de marche, les hésitations et les retours en arrière, la beauté de ce spectacle capte toute mon attention. Les hauteurs, ce vert tropical, et toutes ces eaux jaillissantes, semblant percer la falaise face à l’océan, je ne pouvais pas rêver d’un décor aussi époustouflant pour me sentir enfin loin de mon quotidien.
Pour information, je ne suis pas déprimé et apprécie la vie grisonnante en Ile-de-France mais ce moment passé dans ce site naturel préservé restera gravé dans ma mémoire comme une pause bienveillante.

Bon à savoir, une partie du site est paysagée. De nombreux habitants et touristes s’y rendent assez régulièrement. Un restaurant, des snacks et des tables de pique-nique s’ajoutent au parking.

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